Pour terminer l’année universitaire 2022-2023, découvrez le portrait de Anne Masson, diplômée 1985 de Sciences Po Lyon.
Pour terminer l’année universitaire 2022-2023, découvrez le portrait de l’une des diplômées de la promotion 1985 de Sciences Po Lyon.
Anne Masson
Diplômée 1985, spécialité Politique et Administration
Pourquoi avez-vous choisi Sciences Po Lyon ?
Mon intérêt pour l’histoire, la sociologie, la philosophie politique et bien sûr, la politique. Ma volonté de travailler dans l’univers des médias, et d’avoir les “clés” (quelques clés) de compréhension et décryptage. De plus, je suis lyonnaise, et à l’époque, les Sciences Po de région étaient beaucoup moins nombreux qu’aujourd’hui.
Enfin, je rentrais d’une année passée aux Etats-Unis, et j’avais envie d’une culture également ouverte sur le monde, la géopolitique et les relations internationales.
Qu’est-ce qui vous a été utile et que vous retenez de votre parcours à Sciences Po Lyon ?
Je retiens une culture générale et une méthode de structuration de la pensée. C’est le fameux thèse/antithèse/synthèse qui permet d’analyser une question et/ou de la restituer. Je retiens également de la curiosité intellectuelle et la curiosité quotidienne pour l’actualité nationale et internationale.
Pouvez-vous nous raconter une anecdote sur votre parcours à Sciences Po Lyon ?
De mon parcours, je retiens de multiples rencontres amicales et celles avec des profs aussi de renom, comme Luc Ferry qui était en début de carrière et nous donnait des cours de philosophie politique, les historiens Georges Durand et Philippe Jacquin.
Lorsque j’étais enfant, mon père Marcel Pacaut, alors directeur de Sciences Po Lyon, m’a emmenée à une ou deux reprises dans son bureau. J’ai donc un lien affectif particulier avec l’établissement.
Avez-vous suivi une formation complémentaire après Sciences Po Lyon et pourquoi ?
Après Sciences Po Lyon, j’ai commencé un Master à l’Université Paris I, spécialité Relations Internationales, que je n’ai pas achevé car j’ai été recrutée en stage au Figaro. Mon objectif était de devenir journaliste et ce premier stage a marqué le début de ma carrière.
Comment avez-vous trouvé votre premier emploi ?
Lors d’un “pitch elevator”, dans un ascenseur, dans le cadre de mon premier stage au Figaro. Sciences Po Lyon était sans doute une carte de visite, mais ce qui m’a aidée surtout c’est le fait que Le Figaro travaillait sur le projet de création de Lyon Figaro (lancé en septembre 1986) et voulait recruter de jeunes journalistes connaissant Lyon. Depuis la rédaction parisienne, où j’étais en stage, j’ai été embarquée et recrutée par la task force que Le Figaro avait constituée pour son implantation lyonnaise : Alain Buhler, Claude Meunier, Jean-Pierre Gagneux, Jean-Pierre Saccani. Un quatuor de professionnels de la presse qui m’a tout appris de mon métier.
Pouvez-vous présenter brièvement votre poste, la structure au sein de laquelle vous travaillez, vos missions et ce qui vous plaît (et ce qui vous plaît moins) dans votre métier ?
Je suis Directrice de Oxygen Lyon : j’anime le bureau de l’agence de communication Oxygen à Lyon. Je suis chargée du développement, de la gestion et de l’accompagnement de nos clients dans nos différents métiers : relations presse/médias, social media, relations influenceurs, communication de crise, stratégie de marque, événementiel.
Ce que j’aime, c’est la multiplicité des sujets et des interlocuteurs. Comme lorsque j’étais journaliste, je rencontre chaque jour des personnes différentes – différents secteurs d’activités, métiers, marchés, parcours professionnels, expertises -, je découvre des secteurs que je ne connaissais pas, j’approfondis ma connaissance des secteurs que je connais déjà, j’apprends tous les jours plein de choses. Et je reste en contact étroit avec les journalistes, les médias et l’actualité.
Ce qui me plaît moins, ce sont les dérives que l’on observe parfois, dans le domaine de l’influence, mais heureusement l’activité des influenceurs est en train d’être régulée sur le plan légal, et il y a une prise de conscience pour encadrer ce métier et ses éventuels débordements.
Sinon, j’aime mon métier : passionnant, en évolution constante, un métier où on ne s’ennuie jamais !
Quelles sont les qualités / compétences requises pour ce métier ? Comment votre formation à Sciences Po Lyon vous aide à atteindre vos objectifs ?
La curiosité, l’intérêt pour l’actualité, des qualités rédactionnelles, l’esprit de synthèse et l’art de convaincre sont parmi les compétences requises pour mon métier qui nécessite aussi d’être organisé et rigoureux.
Ma formation à Sciences Po Lyon a joué un rôle important dans ma formation “intellectuelle” : méthode et outils d’analyse, sens de la synthèse, structuration du raisonnement… Et surtout le sens critique : une qualité essentielle dans ce monde envahi par les fake news !
Est-ce que l’image du monde professionnel correspond à celle que vous vous faisiez lorsque vous étiez étudiante à Sciences Po Lyon ?
Nous étions assez déconnectés des réalités professionnelles (en dehors de jobs d’été), lorsque j’étais à Sciences Po Lyon, car nous n’avions pas de stages. Je ne me souviens donc pas vraiment de l’image que j’avais du monde professionnel : mais elle était sans aucun doute assez loin de la réalité !
Merci Anne pour votre témoignage.