Découvrez le 9e portrait de notre série “Portraits de femmes de Sciences Po Lyon”.
Découvrez le 9e portrait de la série “Portraits de femmes” de Sciences Po Lyon :
Hélène Surrel
Directrice de Sciences Po Lyon et Professeure de Droit Public.
Qui êtes-vous ? Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel ?
Je suis diplômée de Sciences Po Lyon et docteure en Droit public de l’Université de Montpellier. D’abord en poste dans une faculté de Droit, j’ai enseigné en qualité de vacataire à Sciences Po Lyon à compter de 1995 puis y ai été mutée en 2001. Après avoir exercé différentes fonctions au sein de l’établissement, je suis devenue directrice le 1er juillet 2021.
Membre de l’Equipe de droit international, européen et comparé (Université Jean Moulin – Lyon 3), mes recherches portent principalement sur la Convention européenne des droits de l’homme, la protection des droits fondamentaux dans le cadre de l’Union européenne et la convergence des standards européen et constitutionnel de protection des droits humains.
Est-ce qu’être une femme a eu une incidence pour vous dans votre trajectoire professionnelle ?
La réponse est positive. La conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle demeure, en effet, délicate voire “acrobatique”.
Comment avez-vous vécu l’évolution des luttes pour les droits des femmes au cours de votre carrière ?
J’ai bien sûr apprécié certaines évolutions favorables comme, par exemple, l’accroissement du nombre de femmes enseignantes-chercheurs ou la mise en œuvre du droit à un congé de maternité. Mais beaucoup reste à faire dans l’enseignement supérieur. En 2021, si les maîtresses de conférences représentaient 45 % des effectifs, les femmes professeures seulement 29 % avec, en outre, la persistance d’écarts de rémunération.
Y a-t-il des femmes qui ont été des modèles pour vous ou qui vous ont inspirée ?
Il s’agit surtout de femmes de mon entourage personnel et familial mais une enseignante de Sciences Po Lyon m’a beaucoup marquée. Lorsque j’ai commencé mes études, il y avait très peu de femmes parmi les universitaires et aucune ne dispensait de cours magistraux en section “Politique et administration” du diplôme. Mais j’ai eu la chance de suivre la CDM de Droit constitutionnel que dispensait Thérèse Riottot. Solaire et d’une grande modernité, Thérèse Riottot était une grande pédagogue et nous apprenait l’art de la démonstration. Elle alliait rigueur et passion.
Si on vous dit “Lutte pour les droits des femmes” que répondez-vous en 3 mots ?
Conviction. Combat. Pesanteurs sociales.